[Entrée en collection] Modèle réduit de locomotive à vapeur

Extrait de l'entretien Pierre Massault, 20  janvier 2020.  

Pierre, Fresnois, ancien adjoint, né en 1925 à Paris, arrivé à Fresnes en 1955, passionné de modélisme ferroviaire, dans un club amateur d’Ile-de-France : l’Antony club, a acheté ce modèle à la foire à la ferraille, une vente publique aux enchères dans les années 1970. Il a voulu partagé sa passion avec les Fresnois lors des fêtes de l’été de 1987 à 1990, avec un circuit mobile monté au parc des Sports, une balade des enfants les samedi et dimanche.

J’ai eu une culture de la curiosité, j’ai joué comme tous les gosses au train, mais j’avais pas de train électrique, parce que c’était très cher. Adulte, je me suis intéressé aux trains en lisant. Dans les années 1980 j’ai eu envie de plus. J’ai fréquenté le club Antony vapeur club de France. Ça n’a rien à voir avec la ville, c’est le nom du gars qui l’a fondé. Le club mettait à disposition un terrain à Noisy-Le-Grand, et dans le club y avait un circuit surélevé. J’ai choisi de construire ma machine.
En 1983 j’ai été licencié à 58 ans, et j’ai eu plus de temps, même si j’avais plein d’autres activités !
En flânant à Beaugrenelle je suis tombé sur cette locomotive. Elle était chère, je ne sais plus combien exactement. Cette loco a une histoire que j’ai découverte. Elle n’avait pas de purgeur pour la vapeur, j’ai dû faire des travaux d’adaptation. J’y ai mis de moi-même pour la rendre utilisable, c’est devenu  ma machine. Et puis j’ai fabriqué le chariot de conduite moi-même, sur un modèle qu’il y avait au club. La moleskine c’était dans un porte-document publicitaire d’Alcatel que j’avais.
J’ai découvert qu’elle a été fabriquée en Angleterre, il y a même eu une vente chez Christies à Londres ! En fait elle n’avait jamais fonctionné, il manquait un trou qui permette à la vapeur de sortir pour alimenter les autres éléments ; un dimanche je l’ai démontée et je l’ai faite marcher. Je faisais cela au rez-de-chaussée de l’ancienne chambre de mes parents où j’ai fait mon établi, un plancher en agglo, un  tour, etc. J’ai fait pas mal de mécanique, je réparais des pieds d’appareils photos pour mes amis. Après je suis allé partout avec, en Hollande, etc.
[...]
J’ai eu envie de partager le plaisir qu’on a de la faire rouler. Le dimanche après-midi, on baladait les gosses au club. A Fresnes ça a duré seulement 4 weekends, aux fêtes de l’été, sur 2 ans je crois. Pour les fêtes de l’été, le premier partage, les mâçons avait mis les parpaings. On avait monté la voie avec les serruriers de la ville. Le mercredi j’ai promené les serruriers et les maçons d’abord, puis les gosses du centre aéré ! Puis on continué le week end ! J’ai travaillé avec les serruriers municipaux, il fallait construire, faire les calculs. C’était une oeuvre collective.